D’une étoile à un arc en ciel .


Si tu as un peu suivi mon week-end, tu as dû lire que nous avions emmener Vadim pour la première fois au cimetière voir Milan. C’est très important pour nous que Vadim connaisse son grand frère, celui qui a fait que notre lien est si particulier. Je ne vais pas trop revenir là-dessus, mais ma grossesse a été très éprouvante psychologiquement et je sais que Vadim en a perçu énormément de choses. Il est donc nécessaire pour moi de faire en sorte que Vadim sache à défaut de comprendre de suite pourquoi.

Parfois, je décèle une pointe de désapprobation dans le regard des gens, ou dans leur façon de parler. Ils n’osent pas dire clairement que Vadim semble être le « chouchou » de la famille. 

Or, il est important pour moi de faire savoir que non, je n’aime pas plus Vadim que mes autres enfants. Je l’aime juste un peu différemment, car il est l’enfant d’après. L’enfant que je ne pensais pas refaire un jour. Celui qui a rendu à mon utérus sa fonction première qui est de donner la vie et non de la prendre.

Cette relation entre nous, est juste différente. Je suis persuadée que la mémoire cellulaire se transmet et que de ce fait Vadim savait dès sa conception que lui et moi cela ne serait pas à proprement parler une relation « normale » et que nous aurions tous les deux à nous parler, nous faire confiance et nous épauler.


Une fois, ma citrouille m’a demandé pourquoi j’expliquais à Vadim que le papillon tatoué sur mon avant-bras était Milan et l’arc-en-ciel Vadim. Je lui ai expliqué que Vadim même petit devait savoir qu’il avait un frère qui certes n’avait pas vécu hors de mon ventre, mais que celui-ci faisait parti de notre famille, donc de son histoire. 

t

J’ai lu au hasard de mes recherches aussi, des témoignages d’enfants d’après qui expliquaient que cela était terrible pour eux d’être cet enfant ! Je me questionne de ce fait beaucoup sur ce que je dois faire au mieux pour que Vadim grandisse avec un frère en plus tout en ce que cela ne lui pèse pas comme un poids sur ses frêles épaules. La seule solution que j’ai trouvée pour le moment est de communiquer, de lui parler de notre histoire, de son histoire, bref de lui dire tout simplement que je l’aime et que tout le reste n’a que peu d’importance.

Alors, oui, cette visite au cimetière était un moyen pour nous de montrer à Vadim, qu’il existe une relation entre ce qu’il a ressenti durant la grossesse et maintenant. Que nous savons à quel point la vie est précieuse et extrêmement fragile. Mais surtout, à quel point chaque membre de notre famille est important.
Et leur donner tout notre amour et soutien n’est il pas finalement la chose la plus importante ?


4 réflexions sur “D’une étoile à un arc en ciel .

  1. Tu vois ….J’ai dû peut être déjà t’en parlé… je ne sais plus… je suis une enfant « d’après »

    J’ai su à mes 7 ans que je n’étais pas la deuxième mais la troisième…. ma soeur s’est noyé à ses 9 ans… ma tante l’avait en vacances … une tragédie

    Le médecin de l’époque lui avait prescrit de faire un autre enfant pour trouver un apaisement… elle ne l’a jamais trouvé

    Maniaco dépressive depuis cette belle apres midi d’été où tout a basculé dans l’horreur

    Mon frère avait 4 ans… elle s’est éloigné de lui … m’a totalement étouffé… m’appeler par le prénom de ma défunte soeur… avait des comportements qui tendait vers de la possession diabolique… comparaît nos carnets de santé pour mieux me dire que j’étais plus grosse et plus petite….

    L’angoisse me prend…

    Continues de communiquer avec ton mini… et bien évidemment tu es la meilleure des Mamans qu’il puisse avoir 💕

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.